Original, local, artisanal, [fenɔmεn], c'est de la création d'accessoires textile pour tous imaginée dans son atelier du Bugey autour d'un travail de recyclage et de jeu de matière. C'est la possibilité de produits personnalisés et sur-mesure selon vos envies! L'univers se veut avant tout ludique et accessible pour les objets du quotidien.

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lundi 10 décembre 2012

Bâtir un fil conducteur

Depuis quelques temps, j'avais la pression. La vraie, la dure. Celle qui ne vous lâche et qui tourne à l'obsession; couture, couture, couture.... 
Je passais donc mes journées à faire des patrons, à découper, à assembler, à piquer, à coudre, à découdre, à repasser. A faire des appliqués, des plis, monter des biais, faire des boutonnières et coudre des boutons, à chercher de nouveaux tissus, à imaginer des associations...
Et quand je ne cousais pas, histoire de manger un peu, boire, dormir, me sustenter, ben, j'y pensais. Et j'en parlais. 

A mon mec, à mes enfants, à mes voisines, à mon chat.

Soyons clairs,  j'étais pas loin d'être devenue insupportable (moi qui ai pourtant un caractère si facile...) et si je comptais les jours qui me séparaient de mes échéances, je devais pas être la seule.
On peut se demander ce qu'une créatrice inconnue et débutante comme moi à de si important à préparer, je ne suis pas dans la sphère des lancements de saison dans les grandes maisons de couture. Pourtant, j'avais mon petit challenge, deux marchés et une expo vente. A mon échelle, c'était juste énorme.
Je voulais avoir un stock décent, représentatif et d'actualité (ce qui m'a fait faire des cols écharpe et des gilets une semaine avant lorsque la neige a apparu) , je voulais que ça soit vendeur et coloré. J'ai fait des cartes de visite et un petit catalogue qui a coûté à Mari et moi plusieurs jours sur l'ordi à faire de la retouche photo.

Enfin la veille, j'étais prête et d'un coup, c'était juste horrible. Je ne voulais plus y aller. Je me demandais pourquoi j'en étais là,  qu'est ce que j'espérais, je me sentais fatiguée, déprimée. Une petite fille qui a peur devant le jugement des grands, peur d'être ridicule, pas à la hauteur. 
Mais j'y suis quand même allée parce que je suis têtue et que j'ai un peu d'amour propre. 
Autant dire que ça n'a pas été du gagnant gagnant direct. Le premier marché se déroulait à Serrières de Briord, le bled à côté de chez moi. ç'aurait pu être sympa. Sauf que ce fut le premier jour de neige. Et lorsque je me suis levée et que j'ai vu ce magnifique paysage blanc et immaculé, j'ai su que c'était mal barré. Commercialement parlant parce que bien sûr, j'ai papoté avec tous les autres exposants et la journée est passée assez vite.





Ensuite, je devais faire une expo vente dans la méga boite où Mari fait l'intermittent. Une copine qui y travaille m'avait fait un peu de pub. 
Je dois dire que j'ai eut peu de clients en comparaison du nombre de salariés dans l'entreprise mais que ça a très bien marché pour moi. Je pense notamment à une cliente qui a acheté une bonne partie de ses cadeaux de Noël à mon stand. J'oublierai celles qui rentrant dans la salle en sont vite ressorties sous prétexte qu'elles devaient faire leurs achats de Noël au Centre commercial de la Part-dieu.


Pour le dernier marché, il neigeait de nouveau. Mari ne voyait pas l’intérêt que je perde une journée. Et que je le laisse seul avec les fillasses en furie.
Le marché se déroulait dans mon village, un petit coup de pub facile, quelques ventes et de nouvelles rencontres. Et au pire, je bouquinerai tranquille dans une salle chauffée. 
J'ai plutôt été inspirée parce que tout s'est exceptionnellement bien, j'ai effectivement rencontré des voisins qui ont découvert mon activité mais qui ont aussi beaucoup acheté et commandé pour Noël. J'ai eut des compliments et des contacts.





Enfin, assez inattendu, j'ai rencontré d'autres créatrices et artisans. De Villebois et des environs.  Des nanas juste comme moi. Un peu rêveuses, entreprenantes, marginales presque. Qui ne veulent plus travailler à 35h et qui aiment vivre ici. On a parlé, on a rit, on s'est projeté.  En attendant de mettre en place des projets mégalos, de créer un pôle culturel et associatif dans le bugey, des expos ventes et des ateliers créatifs pour tous, on se revoit bientôt autour d'un bon vin chaud. On refera peut-être le monde. Ou pas. Peut-être qu'on essayera un peu. 


Pour l'instant, je me repose. Je ne couds plus. Et hier soir, j'en ai profité pour m'initier.... au tricot!



samedi 10 novembre 2012

Plaisir égoïste


Bigalou, mon lapinou, choupa chups, chouchou, Habibi, Abigaël , pour tes deux ans, il te fallait ABSOLUMENT une robe de jolie petite fille sage. Simplement pour que tu puisses sauter sur le canapé, danser et te rouler par terre avec, que tu manges ton gâteau au chocolat avec les doigts en léchant bien, que tu dessines sur la table pour me faire un beau dessin et que tu essaies de mettre tes chaussures pendant des heures. Bref, des préoccupations hautement essentielles quand on a bientôt deux ans et qu'on est pleine de vie.

Heureusement que tu as une mère assez exceptionnelle qui n'aura pas couru dans un magasin bondé pour t'acheter la même robe que toutes les autres petites filles du secteur, des environs, de France. Une maman qui aura pensé, rêvé le modèle, choisi le tissu, piqué, repiqué, décousu maintes fois le pli par ci, l'ourlet par là, le col qui est si dur à monter et que tu ne remarqueras même pas. Tu continueras ta petite vie passionnante et chantante et je me serai fait plaisir. une robe unique pour une petite chérie unique. 





lundi 5 novembre 2012

working days

Beaucoup de travail en ce moment malgré les vacance scolaires où les filles me tournent autour comme des lions en cage. Il fait moche dehors, un ciel gris et humide. Enfermées dedans. 
 Mon atelier devient alors leur meilleur aire de jeux; des bacs de tissus pour faire des robes de princesse, des caisses de boutons et rubans à sortir, trier, et surtout perdre.
Mais je n'ai pas le choix, ce n'est pas pour me déplaire, j'ai des commandes sur les web shops et des commandes perso. 
Comme cette couverture demandée spécialement pour la naissance d'un petit gars pour décembre. Je dois faire le protège carnet de santé dès que je saurai le prénom du nouveau venu. 
Avec ma nouvelle MAC, je me suis éclatée. Je peux dire que je suis amoureuse. Plein de nouveaux points comme le "point fait main" et puis surtout l'alphabet qui m'offre des possibilités vraiment originales. 


On m'a aussi demandé un cadeau spécial pour la naissance d'un filleul, j'ai repensé à la banderole de mon stand et j'ai décidé de faire une banderole de fanion au prénom de l'enfant. De quoi illuminer une chambre de couleurs et tissus en tout genre. J'ai choisi des tissus assortis et les lettres sont en toile jaune fluo. Finitions en biais avec surpiqûre contrastée. 



A part ça, j'avais aussi une commande de cinq bandeaux pour le noël d'uen keupine et puis encore des milliers milliards d'idées d'accessoires, de vêtements pour elle, pour lui, pour moi... pour vous qui ne me lâchent pas, me poursuivent jusqu'à me travailler au moment de m'endormir. Je dois dire que j'adore ça, que ça m'apporte du rêve, de l'envie et une vraie thérapie...


lundi 22 octobre 2012

Comme un lundi au soleil...


 

 
 
Ma voisine voulait une robe pour une poulette de deux ans. J'ai donc pu tester un nouveau modèle dans mon livre fétiche "grains de couture"
La robe ALHENA. Une coupe originale, avec des beaux plis et un petit air sage. j'ai choisi de faire la version simplifiée, sans col. 
Cette fois-ci, pas de mauvaise surprise. J'ai fait deux modèles pour en avoir un pour ma bigalou.
Pour la rose, j'ai réduit le patron car ils taillent toujours trop grands.
Et bingo, il était parfait! Bigalou a joué au mannequin avec bonne volonté pour une fois. Et elle ne voulait plus quitter la robe. Elle partira en Grèce... La fée Belette voyage.
La violette à pois est, comme prévue, trop grande pour ma puce de 23 mois mais elle sera nickel pour le printemps. 







vendredi 19 octobre 2012

L'incontournable du dressing




Depuis que je me suis lancée dans la couture, il y a cinq ans, j'avais un rêve secret. Me faire mes propres vêtements. Parce que d'une, je n'aime pas faire de shopping et que de deux, ça me plait rarement. Et puis, comme qui dirait, on est jamais aussi bien servi que par soi-même. 
Autant quand on débute, on peut très vite se faire plaisir à faire de jolies tenues toutes quiquinouttes à ses fillasses, autant pour la couture pour femme, c'est une autre paire de manche. C'est très difficile d'improviser. J'ai tenté longtemps de faire des patrons maison mais ça ne marchait pas. Trop serré par ci, trop large par là. Je me suis résolue donc à utiliser des bouquins spécialisés avec des patrons. 
Mon premier essai se trouve dans le livre de couture japonaise tellement tendance, "ma petite garde robe" et j'ai commencé par faire une robe noire. LA robe noire. Vous savez celle toute simple qui va avec tout.
J'ai donc recopié le modèle D. 
J'ai utilisé du lin noir acheté aux coupons saint-pierre lors de mon récent voyage à Paris. 
Je n'ai pas eut de problème majeur si ce n'est que les patrons taillent vraiment grands. Et vu que je n'ai pas le physique d'une jolie mannequin japonaise, j'ai du réduire à mort pour un joli tombé et que je n'ai pas l'impression de porter un sac. J'adore le petits détails qui donnent un air kimono à la robe, le col bateau, les manches élargies.
J'ai pas de photo de moi avec mais je l'ai déjà mise et figurez-vous que personne n'avait remarqué que je l'avais fabriqué moi-même. Si c'est pas une preuve que c'est bien fait, ça!




jeudi 18 octobre 2012

se faire tirer le portrait...





Aujourd'hui, c'était le jour de la photo de classe de Luciole. Celle qui restera pour l'éternité dans l'album familial, qu'on montera immanquablement à tous ses nouveaux petits amis et qu'on pourra éventuellement utiliser pour le power point de son mariage dans 20 ans. 
J'avais envie de lui faire un truc joli (si possible) et original et depuis que j'ai acheté le fabuleux, extraordinaire livre "grain de couture", je ne rêvais qu'une d'une chose, me lancer dans un des modèles tous plus merveilleux les uns que les autres. Vous avez compris, j'en suis raide dingue. 


J'ai choisi la tunique "phedka" pour son côté japonisant. une coupe large, un double col, des boutons et des manches courtes. J'ai pris une belle laine sobre grise à fleurs noires acheté chez Toto. ça été plutôt facile.
Après y a bien fallu y aller. Et là, j'ai moins rigolé. L'auteure, Ivanne Soufflet, m'avait pourtant prévenu, avec col et poche, c'était niveau "confirmé" mais depuis que je couds quasi quotidiennement, je deviens un brin prétentieuse ou du moins, je prends un peu trop confiance en moi. 


Déjà quand j'ai découvert le patron, j'ai failli abandonner. Certes le livre est exceptionnel mais tous les patrons sont regroupés sur 4 planches, ce qui fait beaucoup de lignes de coupe qui se chevauchent. Rien qu'à le regarder, j'avais un début de migraine.  J'ai tellement rien compris que j'ai reproduit les cols dans toutes les tailles (2,4,6,8 ans). Au moins, ça sera ça de fait quand je voudrai le faire aux autres filles.

Couper les pièces a été fastidieux mais c'est pas compliqué. L'assemblage par contre, m'a causé bien du souci. Pourtant, tout est bien détaillé dans le livre mais faut relire plusieurs fois pour intégrer. Et j'ai réussi à faire d’innombrables fautes de débutante, envers/endroit, j'ai du découdre de nombreuses coutures. Je me suis speedée, je voulais absolument la finir à temps.

Au final, c'est vraiment pas mal. J'adore la coupe et le tissu. Le petit liberty rose sous le col et pour la poche vitaminent le gris sage de la tunique.  
Et au moins, personne n'avait la même tenue à l'école. 

Si vous voulez rêver un peu, je vous laisse l'adresse du blog d'Ivanne. 


jeudi 11 octobre 2012

Têtes blondes


C'est bientôt l'hiver, il faut penser à mettre les petites têtes blondes bien au chaud. Toujours aussi facile de trouver son bonheur dans les nombreux ouvrages de couture qui fleurissent sur le marché. C'est dans un grand classique que j'ai trouvé cette fois-ci mon bonheur, les intemporels, celui joli intitulé "contes de fées".
J'ai pris le modèle de béguin du petit chaperon rouge, ben oui, tu sais,  celui de la petite fille pas sage qui n'écoute pas sa grand-mère et parle à des inconnus. 
  
ça a été plutôt simple à réaliser. J'ai utilisé de la laine achetée aux coupons saint-pierre à Paris et du liberty et toujours mon tissu vintage dont je suis fan. Comme mes cocottes ne sont pas plus sages que le chaperon rouge de l'histoire, je leur ai rajouté des oreilles de chat pour Luciole et d'ourson pour Bigalou. Si tu as déjà essayé de photographier à un moment donné un enfant de 22 mois sans qu'il bouge, tu comprends alors pourquoi je n'ai pas de photo du petit modèle. Bigalou a refusé catégoriquement de se faire mitrailler. En même temps, c'est pas pour rien que l'age de deux ans est considéré par les savants pédopsychiatres comme la période du refus, du "non".
Bon, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, tu as raison, je me disperse. Tu auras donc le droit à de sublimes photos de ma luciole qui, elle,  s'est laissé tirer le portrait après bien des négociations (j'ai été jusqu'à soudoyer un dessin animé) je sais, c'est pas bien et j'espère que tu apprécieras l'effort.
Je te sens malgré tout déjà contrariée. Mais ne t'inquiètes pas, il n'y en a pas que pour les enfants, je sors bientôt la collec' Adulte, promis...!




jeudi 4 octobre 2012

La jalousie








 ça devait arriver; j'ai fait un sac pour Luciole, un pour Bigalou, un pour l'ado et même un pour moi. on formait une superbe bande de filles avec des sacs trop classes et ça, ça finit toujours par faire des jaloux. Et  c'est rapidement Mari qui a voulu le sien, bien évidemment. Un sac pratique, grand, avec plein de poches, solide, original mais pas too much. J'ai bien failli lui dire qu'il pouvait aller dans un magasin , ça serait plus simple. 

Finalement j'ai récupéré son vieux sac et une veste treillis qu'il ne portait plus et je me suis lancée. J'ai utilisé tous les détails de la veste soit en déco comme sur le rabat où j'ai mis une petite poche et les épaulettes avec des boutons soit utilitaire comme les poches de devant de la veste qui ont été rajoutées à celles intérieures du sac.
J'ai tout doublé avec un coton toile orange et pour le rabat, un coton à carreaux. J'ai aussi mis une fermeture éclair
J'ai bien galéré à piquer autant d'épaisseurs ensemble et l'assemblage me paraissait tellement complexe! Réfléchir à l'ordre d’assemblage des pièces et leur sens me demande autant de concentration que mes cours de maths de terminale, c'est tout dire! Ceci dit, en m'appliquant, je m'en sors plutôt bien contrairement aux maths! En tout cas, je me suis éclatée. La récup, c'est hyper créatif même si ça demande beaucoup plus de travail de préparation, de découpe, de création. 
Mari était tout content, il a même pris le sac pour aller au boulot.
Bon, maintenant, il me harcèle pour que je lui fasse des vêtements sur mesure, des créations. Le revers de la médaille du succès!

ça va pas la tête?!

C'est une autre grosse tendance de cette année, le head band, comprenez le bandeau de tête. Idéal pour les cheveux courts comme moi, sexy pour les cheveux longs. J'avais confectionné mon premier bandeau pour un évènement tout particulier pour moi, mon mariage l'année dernière.
Depuis, j'utilise mes chutes de tissus pour créer des associations, des ambiances. Toujours de la récup, du vintage, des tissus japonais, chinois, africains, liberty, fluo, vichy.... bref la touche la Feé Belette.









Je vous montre ici une commande spéciale pour Valentine m'a commandé dix bandeaux pour son marché de Noël. 
N'hésitez pas à me demander pour une commande personnelle. L'ultra chic, c'est les créations made in france, objets uniques et personnalisés...